Il s'agit d'un communiqué de presse de Suisse-Eole, qui ne reflète pas forcément l'opinion de l'AES.
Dans cette étude, les chercheurs et chercheuses de l’Empa et de l’Université de Genève démontrent sur la base de différents scénarios comment la Suisse peut réduire ces importations d’électricité liées à des émissions de CO2 avec une augmentation diversifiée des énergies renouvelables. Aujourd’hui, la Suisse est déjà dépendante d’importations d’électricité provenant des pays voisins. La part de courant importé représente environ 11 %.
Jusqu’à 600 g d’équivalents CO2
Dans le cadre de cette étude, les importations d’électricité ont également été analysées heure par heure tout en incluant les émissions de CO2 à la fois directes et indirectes de la production d’électricité. Alors que l’électricité produite dans le pays cause environ 40 g d’équivalents CO2 par kilowattheure, la moyenne du mix d’électricité suisse global – importations incluses – s’élève à environ 108 g. « Aux heures de pointe, elle peut même atteindre jusqu’à 600 g », déclare Martin Rüdisüli de « l’Urban Energy Systems Lab » de l’Empa. Martin Rüdisüli ajoute que cette analyse est importante pour prendre les bonnes décisions en matière d’investissement. « Nous devons investir dans toutes ces technologies renouvelables qui produisent de l’électricité respectueuse du climat au moment précis où l’approvisionnement est restreint. »
25 TWh de courant solaire et 12 TWh de courant éolien
En raison du faible rendement du photovoltaïque, la Suisse continuera d’avoir de plus en plus besoin d’importer de l’électricité en hiver. Le scénario le plus intéressant de l’étude en termes de réduction des émissions prévoit donc aussi, parallèlement au développement de l’énergie solaire à 25 térawattheures (actuellement de 2.7 TWh), une grande part d’énergie éolienne de près de 12 térawattheures (actuellement de 0.1 TWh). « L’énergie éolienne est majoritairement produite en hiver et la nuit », explique Martin Rüdisüli. « Elle peut par conséquent contribuer à réduire notre dépendance aux importations au cours de ces périodes. » Consulter l’étude (suisse-eole)