Il s'agit d'un communiqué de presse de l'EnDK, qui ne reflète pas forcément l'opinion de l'AES
Lors de son assemblée du 26 août à Soleure, la Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie (EnDK) a élu un nouveau président. Roberto Schmidt succède à Mario Cavigelli, qui occupait cette fonction depuis 2016. L’Assemblée plénière a en outre élu le conseiller d’État Kaspar Becker (GL) au siège libéré au sein du comité.
«La gestion de crise va au-delà de l’approvisionnement en énergie»
Le risque de pénurie d’énergie a donc aussi été le thème central de l’assemblée plénière. Le directeur de l’OFEN Benoît Revaz et le président de l’EICom Werner Luginbühl ont présenté les estimations et préparatifs actuels au niveau fédéral. Les cantons se préparent eux aussi activement à une éventuelle crise de l’approvisionnement. Entre autres, les cantons se coordonneront pour élaborer des mesures d'économie d'énergie propres à leur canton, pour lesquelles ils souhaitent montrer l'exemple. Il s’agit non seulement des questions d’approvisionnement en énergie et de contingentement éventuel, mais aussi des questions de communication avec la population, de protection de la population et de garantie de la sécurité intérieure. Aussi, les cantons ont-ils activé leurs états-majors de crise cantonaux. Ils attendent de la Confédération qu’elle se prépare également en conséquence et qu’elle mette en place en temps réel un état-major de crise transdépartemental, qui se charge de l’organisation de crise globale. «La gestion de crise ne concerne pas uniquement l’approvisionnement énergétique» a déclaré le président sortant de l’EnDK Mario Cavigelli.
Plus aucune installation de nouveaux chauffages fossiles dans les bâtiments
Parallèlement à la gestion de crise actuelle, il ne faut pas perdre de vue les objectifs à long terme de la politique énergétique et climatique. Pour cette raison, les directrices et directeurs de l’énergie ont aussi adopté de nouveaux principes directeurs stratégiques pour l’EnDK ainsi qu’un document complet relatif aux principes de la politique du bâtiment 2050+ lors de leur assemblée plénière. Ils y réaffirment l’objectif selon lequel la Suisse ne doit plus avoir d’émissions nettes de CO2 d’ici 2050. Les émissions inévitables doivent être compensées par des technologies d’émission négative ou par le retrait de CO2 de l’atmosphère.
Pour que cet objectif puisse être atteint, plus aucun chauffage fossile ne devra être installé dans les bâtiments existants et les nouveaux bâtiments au plus tard à partir de 2030. Les chauffages fossiles ont en effet une durée de vie moyenne de 20 ans. Les futures lois cantonales sur l’énergie devront se baser sur cet objectif. L’EnDK a adopté ce principe à l’unanimité. Outre le passage à des systèmes de chauffage renouvelables, la production d’électricité renouvelable par le bâtiment lui-même (principalement grâce à des installations photovoltaïques sur les toits et les façades) est également de plus en plus importante. «Le bâtiment devient le hub énergétique qui ne consomme pas de l’énergie uniquement pour les applications habituelles, mais aussi de plus en plus pour l’électromobilité qui connaît une forte croissance et qui produit et stocke lui-même de l’électricité», a expliqué le président de l’EnDK Mario Cavigelli. Les cantons doivent donner l’exemple. Dans la mesure du possible, les bâtiments cantonaux devront déjà être exploités plus tôt avec des énergies exclusivement renouvelables. (endk)